Automne 2008 - Retour à Grenoble
Retour à Grenoble
Adieu Bretagne, à la fois chérie et détestée. Il y a quelques semaines, un mail providentiel tombe de Grenoble... L'entreprise que je courtisai depuis déjà plusieurs mois me rappelle et me propose un poste au dessus de mes aspirations Rennaises. Ni une ni deux, je profite de ce qui devait être mon dernier passage à Grenoble pour ma soutenance de fin d'étude pour passer un entretien d'embauche. Et me voici, de retour à Paris, dans les bras de mon aimée averti qu'un CDI m'est octroyé. Tout va très vite ensuite et me voici donc ce mercredi 17 décembre en poste dans ma ville de prédilection qui m'a permis tant de bonheurs alpins en solitaire ou avec ma Céline l'année passée. Je me sens chez moi et je suis heureux de revenir ici, dans cette ville à l'identité si forte qui offre un bout de montagne à chaque coin de rue ou presque. Mais tout ceci est sans compter avec le manque. Le pays natal me laisse une douce nostalgie, mais la femme que j'aime est loin et là... Même la montagne n'y peut rien. Heureusement, de féria des vendanges en patience, je la retrouve enfin sur le quai grenoblois et nous voici de nouveau réunis pour 10 jours après ce qui m'aura semblé être une éternité.
Dent de Crolles -
Boucle par le GR (R), 2086 m.
Les couleurs de l'automne sont belles, et nous voici donc partis à la découverte d'un massif particulièrement affectionné des grimpeurs grenoblois : La Chartreuse. Nous partons de Grenoble en fin de matinée et nous montons donc à la dent de Crolles, joli sommet qui a nourri bien des rêveries l'année passée à travers les fenêtres des salles de cours de l'EFPG au cours des longues heures de cours... Nous montons par le pas de l'oeil qui présente un petit pas d'escalade ludique et donne à cette ascension un caractère fort. Cette montagne est superbe et les forêts offrent des couleurs variées et grandioses... De là haut, un panorama magnifique s'étant du Beaufortin au Vercors en passant par le Mt Blanc...
Grande Lance de Domène-
Voie Normale (R), 2790 m.
Toutes les bonnes choses ayant une fin, Céline repart sur Paris, et me voici à nouveau seul sur Grenoble. J'évoque avec un collègue de boulot mes aspirations alpines et il me convie aussitôt à me joindre à lui pour faire la Grande Lance de Domène, Plus haut sommet belledonnien visible depuis Grenoble, le week-end suivant... J'accepte aussitôt et nous commençons à potasser la carte pour définir l'itinéraire, non balisé et tracé qui nous permettra d'atteindre le sommet. Et hardi petit! Samedi suivant je me réveille à 5h du matin pour rejoindre mon compère chez lui et tracer la route vers le parking de Pré Raymond. Nous voici donc à pied d'oeuvre dans les nuages que nous ne tardons guère à dépasser. La vue est saisissante, les nuées occupent tout le Grésivaudan, mais aussi toutes les vallées avoisinante. Nous sommes au soleil, coupés du monde par cette grisaille si triste à Grenoble.